Focus sur les 5 étapes de fabrication de l’armagnac
L’armagnac, cette eau-de-vie de raisin, est produit dans une région de France du même nom. Elle est la plus vieille de l’Hexagone et sûrement, d’Europe occidentale. Elle est appréciée par beaucoup de personnes pour ses nombreuses vertus médicinales. Pour ceux qui l’ignorent encore, elle permet, entre autres, de soulager les maux de ventre et les maux de tête, soigner les irritations cutanées, etc. Sa production est un véritable art transmis de génération en génération par ses adeptes. Voici justement les différentes étapes de sa fabrication.
Le choix du cépage
Au début du processus de fabrication de l’armagnac, il est tout d’abord essentiel de choisir le bon cépage. Il est toutefois important de savoir que 10 cépages seulement peuvent être utilisés dans la production du vin nécessaire à l’obtention de l’eau-de-vie. Parmi ceux-ci, on compte le colombard, le Baco 22A et l’ugni blanc. Ils sont les plus implantés dans la région éponyme. Il est bon de souligner qu’ils sont répartis sur les trois aires régionales composant la fameuse région.
La vinification
Le raisin est en général cueilli au mois d’octobre. Il est ensuite pressé immédiatement, puis fermenté à l’aide d’une méthode entièrement naturelle. Il est ainsi interdit d’ajouter de l’acidifiant ou du souffre. À noter d’ailleurs que pour fabriquer de l’eau-de-vie, il est uniquement vinifié en blanc. Aussi, on peut vinifier les cépages ensemble ou séparément. Les particules de levures en suspension appelées « lies » sont préservées durant la vinification. La rondeur de l’eau-de-vie après distillation en dépend.
La distillation du vin
La prochaine étape de la fabrication de l’armagnac est la distillation du vin en eau-de-vie. Ce procédé tient son origine des Maures qui s’en servaient pour concevoir du maquillage et surtout, le célèbre Khôl. Pour réaliser l’opération, on a bien sûr besoin d’un alambic. Il est important de souligner qu’un alambic cognaçais peut très bien faire l’affaire. Le vin est donc chauffé afin de séparer les liquides. À noter que le temps entre la distillation et la vinification doit être court autant que possible.
Le vieillissement
Le vieillissement ou la maturation est la quatrième étape de la fabrication de l’armagnac. Ici, ce dernier est placé en fûts de chêne durant une longue période, pouvant aller jusqu’à quelques dizaines d’années. Au fil du temps, l’eau-de-vie se colorera en s’imprégnant des matières aromatiques et tanniques du bois. Au cours de cette même période, son taux d’alcool diminuera par évaporation. Ce processus est appelé « la part des anges ». Pour faire baisser le degré alcoolique plus rapidement, on peut utiliser les « petites eaux ».
L’assemblage
Il s’agit de la dernière étape de la fabrication de l’eau-de-vie en question, consistant à assembler les diverses eaux-de-vie pour donner à cette dernière son caractère particulier. On compte deux méthodes pour ce faire. Ainsi, pour obtenir un produit millésimé, le fabricant choisit des fûts distillés durant une même année, mais qui proviennent d’un ou de nombreux cépages. Par contre, pour faire un assemblage d’âge, il opte plutôt pour des fûts de 3 à 5 années différentes et sélectionne des cépages variés.