Se plonger dans la gastronomie unique et envoûtante de la Bolivie
La cuisine bolivienne se veut plus discrète que d’autres gastronomies de la terre latine. Toutefois, en termes de qualité, elle n’a rien à leur envier. Les plats boliviens sont riches, savoureux et colorés. Ce peuple utilise ses produits phares, tout en incorporant des ingrédients d’ailleurs. Cela donne des mélanges surprenants, mais jamais mauvais.
Découvrir les petits bouts de merveille culinaire que sont les salteña
Les Boliviens préfèrent se concentrer sur le plat principal de midi. Ils ne font pas de gros petit-déjeuner. Mais ils mangent des snacks au long de la journée. L’un des plus célèbres, et que le touriste doit goûter impérativement est l’empanadasalteña. Sa forme rappelle le chausson qu’on goûte en Argentine. Il est vrai que les deux spécialités se ressemblent fortement. Seulement, en Bolivie, on parle surtout de salteña. Ce peuple le déguste souvent le matin, accompagné de café au lait, ou pour le creux d’avant-midi. Ce chausson se fourre de différentes manières. Certains prennent le temps d’épaissir du bouillon de poulet et de bœuf pour les confectionner. D’autres y ajoutent des légumes comme des petit pois ou l’incontournable pomme de terre. Ailleurs, on incorporera des oignons, des olives et même une sauce pimentée. La plupart rajoutent des œufs pour lier la farce.
Les touristes trouveront ce snack dans tous les recoins de la Bolivie. Il existe une version où le chausson est frit. À ce moment, on parle de tucumana. Les étrangers qui souhaitent y goûter doivent éviter les pièges à touristes. Ces restaurants proposent de délicieuses salteñas, mais pour un prix exorbitant. La meilleure manière d’en trouver est de demander aux locaux ou de repérer les gargotes qui accueillent beaucoup de clients. Pour les manger, il faut faire attention. En effet, la sauce de la farce a tendance à s’éparpiller. Cela fait que le voyageur se reconnaît à la tâche qui orne ses habits. Afin de les déguster proprement, il faut prendre soin de l’agiter et de croquer en commençant par le haut. Arrivée au milieu, il faut être rapide et aspirer un peu la sauce avant qu’elle ne s’écoule hors de la salteña.
Boire différentes sortes de soupe pour se délecter sans prendre de poids
Les Boliviens aiment particulièrement les soupes. Elles possèdent la vertu de rassasier tout en réchauffant et en désaltérant. Parfois, elles constituent le seul repas de la journée. D’une manière générale, elles contiennent de la pomme de terre ou du Chuño. Ce dernier désigne la version déshydratée de ce tubercule. Il est impossible de se lancer dans un voyage en bolivie sans goûter à ce produit. Cet ingrédient surprenant s’obtient par un procédé étonnamment simple. Les Boliviens utilisent la température glaciale qui règne sur l’Altiplano en soirée. Ils y exposent la pomme de terre coupée en morceaux pendant 3 nuits. Ensuite et enfin, ils la font sécher au soleil pendant 45 jours. Cette technique permettrait de préserver les récoltes qui étaient toujours très abondantes dans le pays. En effet, ce tubercule résiste admirablement aux rudesses de la température bolivienne. Si bien que les Boliviens le plantent à grande échelle.
L’une des soupes boliviennes les plus étonnantes reste le caldo de cardan. Elle incorpore des testicules de taureau. On ne trouve cette spécialité qu’à La Paz et dans quelques coins du pays. Les hommes aiment cette préparation pour ses vertus prétendument aphrodisiaques. La soupe la plus populaire demeure la sopa de mani. L’ingrédient surprenant est l’arachide. Celle-ci se décline en crème épaisse pour obtenir un bouillon bien consistant. On y rajoute du lait, de la viande bien tendre, et des légumes. Bien sûr, les Boliviens y mettent de la pomme de terre ou du Chuño. Parfois, des épices viennent relever légèrement le goût du bouillon. Le potage le plus sain est la sopa de quinoa. La soupe la plus protéinée, enfin, s’appelle le chairo. Ce potage rassemble du Chuño, de la viande d’agneau et de bœuf, mais aussi celle séchée.
Diverses manières de se désaltérer tout en côtoyant la culture bolivienne
Les Boliviens aiment démarrer la journée en buvant l’Api. Il s’agit de leur version du thé. La boisson se fait avec du maïs violet et se parfume avec du clou de girofle et de la cannelle. Sa texture épaisse possède une vertu assez nutritive qui cale bien l’estomac en attendant le déjeuner. D’autres choisissent le café, qui est toujours au lait. La tintura désigne un concentré de café et ne se boit qu’accompagnée d’eau chaude. Sinon, les touristes peuvent goûter la refresco de quinoa pour un breuvage qui réveille et fait du bien au corps. Les composants restent très sains, car le quinoa s’accompagne de lait et de jus de pomme.
Durant les randonnées en altitude, il n’est pas rare que les touristes se voient offrir le mate de coca. Cette infusion de feuille de coca se déguste pour sa douceur, mais aussi pour ses vertus. Elle est très efficace contre le mal des montagnes, et soulage la gueule de bois. Les puristes y verront une occasion de détoxifier leur corps. Plus rarement, les Boliviens offrent de la Chicha, mais souvent dans un cadre familial. Ce breuvage fermenté fait de céréales et de maïs surprend un palais non habitué.